Retour

LES BONBONS danel

L'origine des imprimeries Danel remonte à plus de 300 ans.
Pierre de RACHE, FIEVET et DANEL furent les animateurs successifs.
Elles n'ont céssé depuis d'être dirigées par la même famille.
A l'origine, l'imprimerie est au 16 grand Place à Lille.

C'est sous la direction de Léonard DANEL qui présida à leurs destinées pendant plus d'un demi-siècle, de 1840 à 1905 que les imprimeries conquirent une situation de premier plan.
En 1863, lors de l'agrandissement de la ville de Lille, il fit suivre à son usine l'exemple de la cité, transportant et agrandissant ses ateliers, l'imprimerie déménage au 93 rue Nationale. Après avoir reçu la visite de Napoléon III en 1867 et celle de MAC MAHON en 1874, ceux-ci devaient être détruits par un terrible incendie dans la nuit du 6 au 7 décembre de la même année. Le nouveau bâtiment, reconstruit à cette adresse avec un prêt de la Compagnie des chemins de fer du Nord, accueille, dès le 1er juillet 1875, l'ensemble de l'entreprise. Moins d'un an après une imprimerie nouvelle fonctionnait dans des bâtiments plus vastes et mieux aménagés.

En 1894, de nouveaux ateliers sont créés à Loos. Les 4 500 m² de l'imprimerie abritent 2 machines à vapeur et 2 machines à gaz pour animer 39 presses mécaniques et 1 rotative ; 7 doreuses, 6 machines à couper à l'emporte-pièce, 28 presses à bras, 8 machines à fondre... occupent encore les ateliers qui font travailler, avec les ateliers de réglure et de reliure, 550 ouvriers dont 120 apprentis.
Pour les impressions typographiques, il a la clientèle de la Préfecture, de la Mairie, des société savantes locales, des tribunaux, du Conseil général du Nord, de la Compagnie des chemins de fer du Nord (horaires, instructions, tarifs...) depuis 1846, d'une partie des impressions de la Banque de France, de la Société industrielle du nord de la France, de la Chambre de commerce de Lille, de la Commission historique du département du Nord, des facultés de droit et de médecine pour les thèses, et de particuliers ; ceux-ci lui confient beaucoup de travaux scientifiques en lien avec les industries textiles, sucrières et chimiques du département mais aussi des travaux de ville et des ouvrages divers. En 1889, l'imprimerie a remporté l'adjudication du catalogue de l'Exposition universelle de Paris.
La lithographie mobilise dix presses et quatre dessinateurs en 1889 ; elle est utilisée pour les cartes géographiques des chemins de fer et des ponts et chaussées, les plans, les couvertures de partitions, les papiers commerciaux tels que mandats, chèques, factures, papiers à en-tête, etc. Pour l'important marché des étiquettes, la spécialité de Danel est l'impression à la congrève qui donne des couleurs plus vives et brillantes et un dessin plus net que la lithographie pour l'impression en masse : ses presses à rogner débitent 12 millions d'étiquettes par an, destinées au fil à coudre, aux produits alimentaires, à la parfumerie, aux encres.
Sa clientèle est très largement locale et liée à l'industrie textile, mais il trouve des clients dans toute la France et notamment à Paris (Encre nouvelle Mathieu-Plessy, 1869 ; Encre Victor Hugo, 1882...), bien que la concurrence y soit rude. Le procédé a aussi permis, en 1871, de remplacer pour le Nord et le Pas-de-Calais, les services de l'Imprimerie nationale en imprimant en couleurs 43 milllions de billets d'émission, de 25 centimes à 20 F.
L'imprimerie a remporté une mention Honorable à l'Exposition de 1850, une médaille d'or à l'Exposition de 1878, un diplôme d'honneur à l'exposition de l'Union centrale des Arts décoratifs de 1882.

Détruite en 1914, détruite en 1940, bombardée en 1944 et en partie détruite, l'importante usine de Loos est devenue le Siège Social de la Société des Petits-Fils de Léonard Danel.
Un des petits-fils a parcouru le monde et visité les imprimeries les mieux équipées. A son retour il a pu dresser avec ses frères les plans de leur maison neuve. En 1951, le nouveau bâtiment était opérationnel.

LES BATIMENTS DE L'IMPRIMERIE
En haut s'effectuent la composition, la photogravure et en général les travaux qui n'utilisent pas le papier, celui-ci est entreposé au rez-de-chaussée, où se déroule le cycle complet de sa transformation.
L'atelier de composition de 2500 m2 se situe au deuxième étage, il occupe d'une seule lancée toute la surface du bâtiment principal.
Au rez-de-chaussée, l'imprimerie absorbe 80 tonnes de papier et carton par jour. Le papier est stocké dans des magasins climatisés.
En juin 2002, la société est mise en liquidation, elle est reprise par LITHOTEC du groupe BIDVEST, une société sud-africaine.

Retour