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HISTOIRE DE L'USINE DELEBART

En 1903, Jacques Vandier fonde sa propre filature de coton qui fusionne avec la filature d'Eugène et Georges Brabant1 en 1905 sous la raison sociale de filature Brabant-Vandier3 dans le quartier de l'Heurtebise à Loos-lez-Lille. Cette filature spécialisée dans le fil de coton a une superficie de 20 000 m2 et emploie 500 ouvriers en 1913. Elle est absorbée par la filature Delebart-Mallet en 1920.

La famille Delebart-Mallet est la fondatrice d’un des principaux ensemble de filatures de coton de la région lilloise connaissant son apogée au début du XXe siècle, progressivement disparu jusqu’à la fermeture en 2001 de sa dernière unité de fabrication, l’usine de la cotonnière d’Hellemmes à l’issue d’un conflit social.

Pierre Delebart constructeur de machines épouse dans les années 1830 la fille du propriétaire d’une filature de coton fondée en 1829 à Fives, Mallet, exploitée en association avec Vantroyen. Cette usine employait environ 200 ouvriers en 1859. En 1842, Delebart s’associe avec Henri Lardemer pour ouvrir deux ateliers à Fives, rue de la Chaude Rivière, qui employaient environ 180 ouvriers en 18591. La firme Delebart rachète en 1880 la filature Mallet et se développe jusqu'en 1914, installant de nouvelles usines dans le quartier d’Esquermes à Lille, place Cormontaigne, à Mons-en-Baroeul et à Hellemmes, la Cotonnière d’Hellemmes, construite de 1894 à 18982. Les bureaux de l’entreprise étaient installés dans l’immeuble du 98 rue des Stations, actuellement siège du Goethe-Institut de Lille. Siège des anciens établissements Delebart Mallet 98 rue des Stations

Le groupe britannique Fine Cotton Spinners and Doublers prend en 1901 une participation dans la société Delebart-Mallet puis le contrôle total de l’entreprise.

Ce groupe est absorbé en 1964 par la société Courtaulds après fermetures des usines de la place Cormontaigne en 1960, de Mons-en-Baroeul en 1961 et de Calais3. Les usines d’Hellemmes et de Loos sont vendues en 1990 par Courtaulds au groupe britannique Mossley qui ferme cette deuxième ne conservant celle d’Hellemmes spécialisée dans la production de fil acrylique4. Cette usine dont le principal client était l’entreprise Damart qui résilie son contrat, ferme en 2001 après un long conflit décrit dans le film 300 jours de colère.

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