Retour

HISTOIRE DE LA PORTE DE L'ABBAYE

Jean de Fresnoy, 8eme Abbé s'occupa à accroitre les possessions territoriales de son abbaye. Indépendamment il construisit un pont en grès qui y conduisait en passant sur la Deûle. Ce pont était très beau et garni d'une double balustrade en fer. Il fut commencé en 1275, époque où, suivant les lettres de la comtesse Marguerite, l'on s'occupait de rendre navigable cette rivière de La Bassée à Lille.
Il fut abattu en 1688, lorsqu'on s'occupait à joindre la Deûle à La Scarpe par un canal, suivant le projet de Louis XIV.
Le magistrat de Lille le remplaça par un pont-levis pour faciliter la navigation; mais il dura peu, et le pont de grès fut reconstruit en 1708 à une élévation supérieure. Il devint le Pont des Ribauds.

Nicolas du Béron, 38ème abbé, avait fait ériger la monumentale entrée principale de l’abbaye, dans l’allée dite « des moines » aux abords de la Deûle, à l’extrémité du pont des Ribauds. Sur le fronton de cette porte à pont-levis se trouvent ses armes et celles de la communauté, avec ce millésime : 1744.

Ce portique flanqué de meurtrières servit plus tard à l’établissement pénitentiaire jusqu’au conflit 1914-1918. Il aurait pu devenir l’Arc de Triomphe de la ville de Loos s’il n’avait été détruit le 16 octobre 1918 par l’armée allemande en retraite qui fit sauter le pont. On peut supposer que ce monument fut édifié à l’aide de parpaings extraits des carrières d’Ennequin.

Le pont de l'Abbaye ainsi que la porte monumentale sera détruit en 1918.
A la fin de la guerre mondiale, lors de la retraite des armées allemandes, celles-ci on fait sauter la porte de l'abbaye et le pont. Un nouveau pont en béton a été construit.

Pour la construction de l'autoroute A25, un canal de déviation a été creusé et élargi, passant de l'autre coté de l'abbaye. Le lit de la Deûle a été comblé, et l'autoroute a été construite. Le pont a été démoli.

Retour