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HISTOIRE DE L'USINE THIRIEZ
JULIEN THIRIEZ PERE & FILS
En 1833 Julien Romuald créée la maison THIRIEZ, rue du Bourdiau, cour du Chaudron à Lille
En 1853,Alfred THIRIEZ (1833-1903), 20 ans, fils ainé de Julien, époux de Delphine VALDELIEVRE, installe à Lille en 1853, le long de la route Impériale menant à La Bassée, aujourd'hui rue du Faubourg de Béthune, une filature qui s'étendra à Equermes (banlieue de Lille) et jusqu'à Loos-lez-Lille
En 1860, Décès de Julien-Romuald THIRIEZ..
En 1866 : Léon THIRIEZ (1845-1918), sorti de Centrale, rejoint la société.
L'USINE DE LOOS
En 1871 : Début de la construction de l'usine de Loos, dite "usine de la rue de Londres".
En 1871-1872 : Construction des ateliers 1 et 2, bâtiments à sheds sur 1 hectare, avec filature complète : mélange, battage, préparation, filage. Ils sont équipés de machines à vapeur horizontales
En 1878 : Rachat d'une petite filature appartenant à un Anglais, Mr. GALAFANT, enclavée dans le terrain THIRIEZ, et donnant rue de Béthune; agrandissement des installations de Loos.
En 1885 Les achats de terrain à Loos de 1864 à 1885 ont permis d'étendre la superficie sur 19 hectares, sur un quadrilatère comprenant la route de Lille à Béthune (dite route Nationale, actuelle rue du Maréchal Foch), les rues de Londres et du Bazinghien, et l'avenue Lelièvre
En 1893 : Sur les terrains de la ferme PLATEEL, le bâtiment 3 avec cave, rez-de-chaussée et 3 étages est construit pour abriter une retorderie de 56.000 broches de renvideurs à retordre. Conçu par l'architecte lillois Emile VANDENBERGH, dans le style féodal en vogue à l'époque, ce bâtiment est vite surnommé "le Château". Il a sa machine à vapeur autonome de 1.000 chevaux et sa batterie de chaudières. Construction vers la même époque d'un bâtiment d'un étage sur 100 m, rue de Londres, pour les services fabrications filterie et un début de blanchisserie.
En 1898 : Construction d'une grande blanchisserie à sheds, rue du Bazinghien, complétée en 1912 par un immeuble à un étage.
Rachat de la Sté Mazingarbe d'Haubourdin, et du petit atelier de Mr. POLLET, spécialisées dans la teinture des écheveaux.
En 1900 : On installe dans le bâtiment 1 deux énormes génératrices Fabius Henrion de Jarville, les premières dans la région, qui fournissent de l'électricité à toute l'usine. Les usines comprennent : 150.000 broches de filature, 100.000 broches de retorderie, des ateliers de teinture et blanchiment, des ateliers de constructions mécaniques et civiles. Elles s'étendent sur 20 hectares et comptent 2.000 ouvriers, dont 960 hommes et 1.040 femmes, dont 856 jeunes de 13 à 18 ans et 97 ouvriers ayant plus de 30 ans d'ancienneté
En 1907 : Construction du bâtiment n°4 de 4.800 m2, sur 12 travées (portées ensuite à 15, d'un style moderne avec de grandes baies vitrées, avec 84.000 broches de renvideurs à file, mues par une machine à vapeur de 1.850 chevaux.
En 1918 : Léon THIRIEZ-MIELLEZ (1845-1918) décède. Léon THIRIEZ-VANDAME (1882-1929) est nommé gérant.
En 1919 : Le 16 mars, mise en route d'une machine à vapeur de 1.800 chevaux.
En 1920 : Pour satisfaire des besoins d'agrandissement, rachat de la retorderie VIGNERON Frères, sur la nationale 41près de la rue des Oliveaux, créée en 1900.
En 1924 : Toujours pour des besoins d'agrandissement, rachat de la propriété TOUSSIN, en bordure de la rue Marais (actuelle rue du Maréchal Joffre), sur laquelle seront édifiés des ateliers de blanchiment et teinture et une importante centrale électrique.
En 1935 Fusion des sociétés et création de la société "J. Thiriez & Cartier Bresson" (en abrégé : TCB)
DMC (DOLLFUS-MIEG et Cie)
En mai 1961 à Lille (AGE du 5 mai et AGO du 24 mai), après 3 ans de pourparlers, DMC fusionne avec THIRIEZ & CARTIER-BRESSON, sous l'impulsion de Prosper de HAYNIN (DMC) et Gérard THIRIEZ (TCB).
1964, constitution du "Groupe DMC".A ses trois lettres, DMC ajoute l'emblème à tête de cheval THIRIEZ. La cloche, marque de DMC, disparaît. Elle figurait celle qui appelait à l'usine les ouvriers occupés à jardiner tôt le matin. DMC gardera ce nouveau logo jusqu'en 1983. Depuis cette date, le cheval, qui auparavant regardait du côté gauche, tourne désormais sa tête de l'autre côté, vers l'avenir.
En 1973 L'usine de Loos compte 2.280 salariés, dont 60% ont plus de 5 ans d'ancienneté, et dont une partie est logée, depuis des générations, dans les maisons THIRIEZ.
Mais 1973 est aussi l'année de la grande crise de l'énergie. Suite à la crise du pétrole de 1973, déclenchement d'une crise de l'activité, qui se généralise à partir de septembre : forte augmentation du prix des matières premières, forte baisse de la demande intérieure, développement des importations, concurrence accrue par la dépréciation du dollar, augmentation des salaires ouvriers de 22% dans le textile entre octobre 1973 et 1974, réduction des marges. Les effets se feront surtout sentir sur le bilan de l'année 1975.
FIN DE L'USINE
En 2000, le groupe doit céder ses activités historiques de "Fil à coudre industriel" à son grand concurrent historique : l'Anglais COATS. Ce dernier récupère le matériel et liquide l'usine de Loos.
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